Le château au XVIIIe siècle
Le château d’Ussé est un des grands châteaux de la Loire. Situé entre Tours et Saumur, son emplacement fut un point stratégique dès l’antiquité. Territoire aimé des Valois, de nombreux châteaux voient le jours dans cette vallée giboyeuse. Le Plessis Bourré, Langeais, Montsoreau furent parmi les châteaux médiévaux, auxquels succédèrent les châteaux de la renaissance tels Azay le Rideau et Chambord. Puis virent les châteaux classiques comme Cheverny ou Mongeoffroy. Ussé est à part. Le château moderne prend forme à la fin de la guerre de cent ans. Mais au lieu de se figer dans le temps, ses propriétaires successifs n’auront de cesse de le modifier. Les d’Espinay et leurs successeurs entreprennent d’incessant travaux. Les lucarnes, les travées de fenêtres, Ussé suit la mode architecturale de la vallée de la Loire.
En 1659, Louis Bernin de Valentinay, contrôleur général de la maison du roi Louis XIV, achète Ussé. Il s’agit d’une terre considérable qui comporte de nombreux fiefs seigneuriaux, et qui rend les trois justices. Mais cela ne lui suffit pas, il veut du prestige, il veut que la terre devienne un marquisat. Le 26 avril 1692, il obtient du roi Louis XIV les lettres patentes pour l’érection en marquisat de la seigneurie d’Ussé. Il devient ainsi marquis d’Ussé. Un an avant, le 28 décembre 1690, son fils Louis avait épousé Jeanne François de Vauban, la fille cadette et chérie du maréchal de Vauban. Pour le jeune couple, et la grandeur de la famille, Vauban dirige des travaux d’aménagements en créant les terrasses dont son ami Le Notre dessine les parterres, et fait construire un pavillon classique à l’ouest du château.
De ce mariage naissent deux filles qui mourront jeunes, et un fils prénommé Louis-Sébastien en l’honneur de ses deux grands-pères. Jeanne-Françoise de Vauban meurt jeune, et Louis de Valentinay se remarie avec mademoiselle de Carvoisin dont une fille Henriette-Madeleine est surnommée mademoiselle d’Ussé. Louis-Sébastien et sa demi-sœur Henriette-Madeleine ne se marient pas et mènent une existence luxueuse et brillante. Ils correspondent avec les plus grands esprits du temps comme madame Du Deffand, le président Hénault, Maurepas ou encore Voltaire. A la mort de leur père en 1740, Louis-Sébastien hérite d’Ussé. A sa mort, le 22 octobre 1772, Henriette-Madeleine devient la nouvelle propriétaire. Nous lui attribuons le réaménagement du château avec un mobilier au goût du jour. Elle meurt sans enfants en 1778. Ses héritiers vendent Ussé le 19 février 1780 au duc de Rohan et à son fils. Celui-ci conserve tout le contenu du château, et apporte quelques trumeaux et objets d’une autre demeure.
La vie fastueuse continue à Ussé, jusqu’à la célèbre banqueroute du duc. Il faut tout vendre. Le 5 juillet 1785, la terre d’Ussé est vendue à Vincent Roger marquis de Chalabre. Ce tourangeau, chevalier de Saint-Louis, est proche de la reine Marie-Antoinette, avec laquelle il joue au pharaon, et à laquelle il sert de banquier. La Révolution arrive, Vincent Roger de Chalabre part en exil, la terre d’Ussé est mise sous séquestre. A part les canons et quelques confiscations comme des matelas et des couvertures, rien ne bouge dans le château, dont les volets sont fermés, et qui est gardé par la municipalité. Les séquestres sont levés en 1796. En 1807, la famille Roger de Chalabre vend Ussé à la duchesse de Duras ancêtre des actuels propriétaires.
La chambre du roi
Le corps de logis se situait dans la partie ouest de la cour du château. Des escaliers en colimaçon situés à chaque extrémité permettaient de desservir un premier étage et des combles aménagés. Louis de Valentinay veut un escalier fastueux. En 1666, il sacrifie l’escalier nord et une partie des grandes salles pour insérer un majestueux escalier intérieur. Celui-ci dessert un premier étage qui a conservé son plafond plat issu du Moyen Âge ou de la Renaissance. Mais cela ne suffit pas à Louis de Valentinay, et dix ans plus tard il succombe à la mode des plafonds en calotte pour ses salles du premier étage. La hauteur sous plafond est gagnée au détriment des pièces en combles, dont le bas des fenêtres est désormais caché.
Au rez-de-chaussée, une salle à manger est déjà existante en 1710, elle est attenante à la cage d’escalier et précède le salon de compagnie. Au premier étage, au-dessus de ce salon de compagnie, se trouve une chambre jaune, dont nous n’avons pas de nom pour l’occupant. Sur le mur à droite en retour de la cheminée se trouve un beau lit à baldaquin en damas jaune brodé d’or et d’argent, dont les attaches murales du baldaquin sont toujours visibles. Un lit de repos et quinze sièges divers complètent ce mobilier. Luxe suprême, un miroir garni de plaques d’or ainsi qu’un grand panneau de carreaux de glace amplifient la lumière naturelle de la pièce. Ils sont toujours présents aujourd’hui ainsi que le portrait de mademoiselle de Blois au-dessus de la cheminée. Nous retrouvons cette chambre en 1778, la mode est passée par là. Fini le damas jaune, désormais les murs sont tendus d’une soie à motif de chinois, et le mobilier dans le plus pur goût Louis XVI porte l’estampille d’Antoine-Nicolas Delaporte.
Si nous ne connaissons pas avec certitude le ou la commanditaire de ce mobilier, nous savons que cette chambre était occupée par l’évêque de Lisieux, ami -certain disent amant- de mademoiselle d’Ussé. La tradition attribue à cette demoiselle le réaménagement du château, et donc la commande du mobilier. Lorsque le duc de Rohan devint propriétaire d’Ussé, son rang de duc et pair de France rendait nécessaire une chambre pour recevoir le roi. Parmi toutes, il choisit justement celle dit de Monseigneur, qui devint alors « chambre du roi » même si le roi ne vint jamais.
Le salon
La première description connue de ce salon fut faite lors de l’inventaire après décès, débuté le 25 novembre 1778, de Henriette-Madeleine Bernin marquise d’Ussé décédée le 19 octobre 1778 à Lisieux. Dans l’appartement dit de Monseigneur, on trouvait :
Un lit à la polonoise composé d’une couchette montée sur roulettes carrée et verges tournantes, chassis sanglé, sommier de crin, deux matelas de laine et crin, une couette, un traversin de plumes d’oye ensouiller de coton, une couverture de laine blanche, housse courtepointe, chantournés, plumes, glands cocardes, quatorze fauteuils, quatre cabriolets, deux ottomanes et leurs carreaux, une tenture encadrée d’une baguette dorée de deux pouces ; le tout de lampas cramoisi et blanc à figures chinoises, les fauteuils et cabriolets à la reine et à médaillon et garnis ainsi que les deux ottomanes et leurs carreaux de leurs foureaux de toille a carreaux aprecié quatre mille cinq cents livres.
Lors d’un nouvel inventaire effectué le 26 novembre 1781 à la demande de Jules-Hercule-Mériadec de Rohan-Guéméné, alors propriétaire du château, le salon était toujours dans ce même appartement, et sa composition n’avait pas changé. Le salon nous est parvenu dans son intégralité et se situe toujours dans la même pièce désormais dite « chambre du roi ». Certains sièges ont gardé leur garniture et le lampas cramoisi et blanc à figures chinoises d’origine. Les fauteuils en hêtre à dossier médaillon, peints en blanc, sont d’un style Louis XVI épuré, simplement moulurés, avec des pieds cannelés surmontés d’un cube dont les faces visibles sont décorées d’une fleurette. Ils portent l’estampille d’Antoine-Nicolas Delaporte, maître menuisier sur lequel nous reviendrons. Les ottomanes et le lit sont en parfait accord stylistique avec les fauteuils.
Le lit à la polonaise
Le lit, surmonté d’un dôme ovale porté par quatre colonnes et des ferrures en S, dispose toujours de ses roulettes anciennes comme indiqué dans les inventaires. Quatre tringles, les « verges tournantes », se croisant aux axes, sont fixées sous la ceinture du dôme.
Les deux ottomanes
Ces canapés gondoles, assez bas, sont recouverts du même tissu que le lit. Jean-François Bimont, dans ses Principes de l’art du tapissier, recommandait deux oreillers aux deux bouts de l’ottomane qui n’apparaissent pas explicitement dans l’inventaire.
Les fauteuils à la reine
Les sièges sont tous estampillés A·N·DELAPORTE et portent une marque à l’encre, la lettre L suivie d’un numéro unique pour chaque fauteuil. Au XVIIIe siècle, les sièges d’un ensemble étaient souvent numérotés pour les distinguer les uns des autres dans une même série. Toutefois, la numérotation était une simple suite numérique ou plus rarement des lettres. Dans le cas de ces fauteuils, la numérotation débute avec le nombre 100 préfixé du L. Était-ce une marque facilitant la livraison ou la localisation dans le château ? Nous n’avons trouvé aucun indice pour répondre avec certitude à cette question.
Les fauteuils en cabriolet
Au nombre de quatre dans l’inventaire, les fauteuils en cabriolet sont identiques aux fauteuils à dossier plat (ou à la reine) à l’exception du dossier incurvé. Ils sont aussi estampillés A·N·DELAPORTE.
Les Delaporte
Dans son ouvrage de référence sur les ébénistes du XVIIIe siècle, le comte François de Salverte décrivait déjà les quelques membres de cette famille de menuisiers qu’il avait pu identifier au cours de ses recherches.
La branche de François Delaporte
Une branche plus ancienne des Delaporte restait inconnue jusqu’à maintenant. Son plus ancien représentant trouvé, François Delaporte, était maître menuisier dans la paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il s’agit sans doute du même François Delaporte cité dans les comptes des bâtiments du roi à Compiègne sur la période du 29 mars au 30 juillet 1690 :
à Jean et François Delaporte, menuisiers, pour ouvrages et réparations de menuiserie qu’ils ont fait au chasteau
Son fils Charles, lui aussi maître menuisier, résidait rue Sainte-Barbe lors de la signature de son contrat de mariage avec Marthe Gillain le 12 juin 1685. Son activité fut suffisamment florissante pour leur offrir la possibilité d’acheter une maison rue Beauregard le 14 mai 1698, au niveau de l’actuel n°13 de la rue. Il décède vers 1718, sa veuve et son fils François, âgé de 23 ans, poursuivirent l’activité de l’atelier spécialisé dans la menuiserie en sièges comme l’illustre parfaitement l’inventaire après-décès de Marthe Gillain du 28 mai 1723. A l’arrière de la boutique étaient stockée une importante quantité de sièges : des lits à tombeau en bois de hêtre, des lits à la duchesse, des chaises à cadre tourné en bois de chêne, des chaises et des fauteuils à la capucine en bois de hêtre, des chaises à la capucine à cadre de bois de noyer et de hêtre, des chaises et des fauteuils en X en bois de noyer, des tabourets à la capucine en bois de hêtre, des fauteuils de commodité à la capucine ou encore des fauteuils de chambre à la capucine. Il ne fallait pas moins de six établis pour assurer cette production typique du début du XVIIIe siècle marquant la fin du style Louis XIV.
Charles Delaporte et son épouse eurent un seul fils, François, qui se maria avec Anne Guaine le 1er février 1723 dans la paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle après avoir obtenu ses lettres de maîtrise le 2 décembre 1722. Il prit la suite de son père à sa mort et jusqu’au décès de sa mère en 1723. Ses sœurs et lui revendirent la maison familiale de la rue Beauregard en deux fois, le 6 novembre 1723 et le 21 avril 1724. François Delaporte continua l’exercice de son métier quelques années rue de Cléry, mais à son décès le 30 janvier 1747, il n’était plus menuisier mais garde sur les ports. Il avait tout de même précieusement conservé toute sa vie ses lettres de maîtrise et celles de son père et de son grand-père. Deux de ses sœurs se marièrent avec des maîtres menuisiers, Marthe Delaporte avec Antoine Lavardin le 7 février 1721 et Marie Madelaine Delaporte avec Claude Feret le 3 novembre 1708. A leur tour, les filles de Claude Feret épousèrent des maîtres dont la réputation n’est plus à faire encore aujourd’hui. Le 30 juillet 1742, Marie-Geneviève épousait François Foliot (1720-1761) maître menuisier et sculpteur dont le frère Toussaint (1715-1798), lui aussi maître sculpteur, était marié avec l’une des sœurs, Marie-Charlotte, depuis le 16 juillet 1736. Le mariage de Marie-Françoise Feret et Jean-Baptiste Gourdin (1723-1781), maître menuisier, fut célébré le 17 octobre 1746. La production de ces maîtres est bien connue de nos jours, contrairement à celle des trois générations des Delaporte représentées par François, son fils Charles et son petit-fils François. Ne doutons pas que certains de leurs sièges nous sont parvenus anonymement.
La branche de Martin Delaporte
Les Delaporte, identifiés par Salverte, descendaient de Martin Delaporte, un cocher, qui avait épousé Louise Devilliers en 1693. Ils vivaient tous les deux rues de Bourbon dans le quartier des menuisiers non loin des rues de Cléry et Beauregard, paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. Martin était sans aucun doute de la famille de Charles Delaporte, mais nous n’avons pas pu établir le lien de parenté précis. Cette proximité familiale incita certainement sa veuve à mettre en apprentissage leur fils ainé Martin, alors âgé de 15 ans, chez Claude Feret le gendre de Charles Delaporte. Le contrat d’apprentissage établi le 24 novembre 1709 pour une durée de six ans fut signé quelques semaines plus tard par les maîtres menuisiers François Piedcourt et Raymond Bourgeois, les jurés en charge de la communauté des menuisiers de Paris. A son mariage avec Marie-Madelaine Lemaigre, le 3 février 1720, Martin était toujours compagnon menuisier. Il dut obtenir ses lettres de maîtrise quelques années plus tard, et il partit s’installer avec sa femme rue des Filles-Dieu dans la paroisse Saint-Sauveur. A sa mort, le 26 avril 1755, sa veuve et son fils ainé Martin-Nicolas assurèrent le bon fonctionnement de l’atelier, sans doute aidé par ses frères Claude-Martin et Simon aussi menuisiers. Martin-Nicolas se maria avec Charlotte Biberel le 20 novembre 1762, puis obtint ses lettres de maîtrise le 24 avril 1764 et les fit enregistrer au Châtelet le 9 septembre 1765 comme fils de maître. Désormais maître menuisier, il put prendre son indépendance et avoir son propre atelier toujours rue des Filles-Dieu. A cette occasion, le 11 septembre 1766, l’inventaire de Martin Delaporte fut effectué marquant la fin de l’activité de sa veuve. Il y avait neuf établis prouvant l’importance de l’atelier et de son activité produisant des chaises, des fauteuils en cabriolet à rouleau sculptés, des sophas à cadre sculpté et des lits à la duchesse. La menuiserie en sièges était toujours leur spécialité.
Deux fers à estampiller sont attribués à Martin Delaporte, le premier avec la marque MDLP et le second M·DELAPORTE. Le style des sièges estampillés avec ces marques montre que l’estampille MDLP, sur des sièges Louis XV, était celle de Martin Delaporte jusqu’à son décès en 1755 et sans doute aussi celle utilisée par sa veuve jusqu’en 1765. Avec l’obtention de ses lettres de maîtrise, Martin-Nicolas avait le droit d’apposer sa propre marque M·DELAPORTE.
La production de sièges de Martin-Nicolas traversa les styles Louis XV, Transition et Louis XVI. En 1781 et 1783, il livra des sièges pour l’hôtel des Écuries à Paris et à Versailles du comte d’Artois. Martin-Nicolas Delaporte mourut le 22 décembre 1784, en 1827, deux de ses fils, Marie-François et Jean-Martin, étaient toujours menuisiers. Avaient-ils repris l’atelier de leur père ? Nous pouvons le supposer car Marie-François résidait toujours rue des Filles-Dieu.
Martin Delaporte, le cocher, eut un autre fils, Nicolas-Louis qui fut aussi menuisier mais sans jamais avoir obtenu ses lettres de maîtrise. Il se maria le 27 juin 1724 avec Charlotte Cochard et vécut rue du Faubourg Saint-Honoré dans la paroisse de la Madeleine de la Ville l’Evêque. Leur fils Simon-Nicolas fut reçu sculpteur à l’académie de Saint-Luc le 7 février 1743 comme apprenti et par chef d’œuvre. Deux ans plus tard, le 13 septembre 1745, il se mariait avec Marie-Anne Chatain. Les époux résidaient rue de Charenton dans le faubourg Saint-Antoine, leur fils Nicolas-Martin, né le 10 septembre 1748, suivit le même chemin que son père et fut reçu maître sculpteur le 4 novembre 1773. Il resta dans la grande rue du Faubourg Saint-Antoine et à l’instar de Charles Joigny, lui aussi dans le Faubourg, il estampillait sa production sculptée avec la marque N·DLP·S pour « Nicolas DeLaPorte Sculpsit ». Cette marque est apposée sur des sièges Louis XVI, ce qui oriente l’attribution de ce fer vers Nicolas-Martin plutôt que son père.
Les sièges estampillés par Nicolas-Martin Delaporte sont en majorité Louis XVI, et sa marque est quelques fois associée à celle de menuisiers. En 1795, il n’est plus qualifié de sculpteur mais de menuisier, la fin des communautés en 1791 lui a certainement facilité cette reconversion. Son fils Claude-Martin était lui aussi qualifié de menuisier lors de son mariage avec Marie-Louise-Joséphine Trubert le 15 février 1814.
Le frère de Simon-Nicolas, Antoine-Nicolas, devint quant à lui maître menuisier le 7 juillet 1762 et fit enregistrer ses lettres de maîtrise le 3 octobre 1763. Il était marié avec Louise Tenaillon depuis le 7 février 1746 et vécut rue Sainte-Marguerite, dans le faubourg Saint-Antoine, probablement jusqu’à sa réception à la maîtrise. Il déménagea ensuite rue de Cléry pour y installer son atelier. De ce mariage naquirent Marie-Louise le 27 janvier 1757 et Marie-Antoinette le 10 avril 1758. Bien plus tard, le 6 août 1789, il épousa en secondes noces Marie-Madelaine Joindy. Antoine-Nicolas estampillait avec la marque A·N·DELAPORTE des sièges de style Louis XV et Louis XVI.
Ces deux branches Delaporte ne sont sans doute pas les seules, d’autres Delaporte ont été trouvés dans des actes notariés sans pouvoir les affilier directement ou indirectement. Michel Delaporte, maître menuisier, était marié avec Marie-Claude Sandrié en 1730, et son père François Delaporte était aussi menuisier. Claude Delaporte, maître peintre et sculpteur, décéda vers 1697, son fils François fut probablement aussi sculpteur. Il y eut aussi un Pierre Delaporte, maître menuisier rue de Cléry vers 1745. Un maître doreur, Nicolas Pierre Delaporte, se voit régulièrement attribuer la marque N·DLP·S suite à une mauvaise lecture de la notice de Salverte.
Béatrix de Blacas, Eric Detoisien
Bibliographie
- Julien Lacaze, L’hôtel des Écuries d’Artois à Versailles, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n°22, 2019, pp. 121-142.
- Comte François de Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, Paris, 1927.